A la tribune de l’ONU, Bamako étrille les autorités françaises, «profondément anti-françaises»
Le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maïga, a étrillé le gouvernement français à la tribune de l’ONU en lui reprochant d’avoir «trahi» l’héritage des Lumières, vantant par la même occasion le nouveau partenariat de Bamako avec Moscou.
Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, s’en est violemment pris ce 25 septembre à la tribune de l’ONU au gouvernement français, qu’il a qualifié de «junte», ainsi qu’à plusieurs responsables africains et au secrétaire général de l’ONU.
Evoquant le retrait des militaires français de la force Barkhane du Mali, il a estimé lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies que le Mali avait été «poignardé dans le dos par les autorités françaises».
«Les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des Lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme», a déclaré le colonel Maïga, désigné Premier ministre par intérim en août par le chef du gouvernement malien, le colonel Assimi Goïta.
Accusant le gouvernement français de «pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde», il a en revanche salué «les relations de coopération exemplaire et fructueuse entre le Mali et la Russie».